25 mars 2019 La plaine Saint Denis (France)

A propos

          Les inégalités sociales de santé font l’objet d’un intérêt croissant depuis le début des années 2000, à la fois des pouvoirs publics et du milieu académique. Chercheur·e·s, professionnel·le·s de santé et politiques s’attachent à identifier, analyser et prendre en compte les déterminants sociaux de santé à différentes échelles et plus spécifiquement à interroger le rôle de la variable du sexe et les rapports sociaux de genre, tant le genre constitue un révélateur puissant des différences en termes de situations de santé, d’accès aux soins, de modalités de prise en charge et de traitements des individus.

            Dans une perspective interdisciplinaire et avec un regard réflexif, cette journée interroge à la fois la manière dont le genre et les différences sexuées et sexuelles interviennent dans la (re)production des inégalités sociales de santé et l’intérêt du prisme du genre, entendu comme diviseur du monde comme levier d’objectivation des inégalités sociales de santé.

            Dans la mesure où la production de savoirs scientifiques n’échappe pas à la production de catégories, quelle place celles-ci occupent-elles dans la fabrique des inégalités sociales de santé ? Comment certains concepts par les usages qui en sont faits contribuent à invisibiliser certaines dimensions (notamment relationnelles) des inégalités sociales de santé ?

 

Ce séminaire est organisé par 5 doctorants :

Morgane Ballon

Doctorante en épidémiologie au sein du Centre de Recherche en Epidémiologie et StatistiqueS (CRESS), j'étudie comment les inégalités sociales de santé s’établissent dès l’enfance, en étudiant tout particulièrement les inégalités en terme de poids, taille ou de surpoids, dans deux cohortes de naissance françaises EDEN et ELFE.

Anne Claire Binter

Doctorante en 3e année en biostatistiques et épidémiologie au sein de l’institut de recherche en santé, environnement et travail (IRSET) à Rennes, j’étudie les effets de l’exposition prénatale aux neurotoxiques sur le fonctionnement cérébral d’enfants bretons, en utilisant une technique d’imagerie médicale (IRM).

Abigail Bourguinon

Doctorante en sociologie au sein du Centre Européen de Sociologie et de Science politique (CESSP-CSE - UMR 8209 - CNRS/EHESS/Université Paris I Panthéon-Sorbonne) et du laboratoire Arènes (UMR 6051 - CNRS/EHESP/Université Rennes I). Je m'intéresse aux processus de production sociale du langage et de la parole. Ma thèse étudie plus précisément le bégaiement (et le travail qui est réalisé sur ce trouble de la communication), comme révélateur de mécanismes de socialisation langagière et de transformation des dispositions à parler/à s'exprimer/à prendre part aux interactions sociales. 

Camille Davisse-Paturet

Doctorante en épidémiologie au sein du Centre de Recherche en Epidémiologie et StatistiqueS (CRESS), j’étudie les liens entre l'alimentation lactée durant la première année de vie (lait maternel, lait en poudre) et le développement des infections et allergies au cours de l'enfance, dans les cohorte EDEN et ELFE.

Samuel Thomas

Doctorant en sociologie à l’EHESS depuis octobre 2016, je suis rattaché au IIAC-LACI. Ma recherche porte sur la formation des aides-soignant.e.s en IFAS, et en particulier sur la manière dont y sont traités les conflits éthiques entre (élèves) soignant.e.s et malades.

 

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